Le duo d’entraîneurs du Stade Foyen, Jean-Philippe Rebeyreix et Vincent Ferraz, sont depuis le début août aux manettes d’un groupe qui souhaite remettre à l’honneur l’ADN du club, un jeu d’attaque corroboré par une philosophie : l’humilité.
Vincent Ferraz, Jean-Philippe Rebeyreix, pouvez-vous nous décrire votre parcours et les liens qui vous unissent au Stade Foyen ?
Vincent Ferraz (VF) : « Je suis né à Ste Foy. J’ai démarré le rugby à 16 ans en cadet et depuis j’ai endossé soit le poste de joueur ou d’entraîneur. J’ai fait toutes les catégories, sauf les juniors. Malgré tout, j’ai fait quelques saisons en dehors du Stade Foyen : à Bergerac, Vélines ou encore Duras. Mais je suis très heureux d’être là pour ce nouveau projet.»
Jean-Philippe Rebeyreix (JPR) : « Je suis originaire de Bayonne, j’ai grandi au Pays Basque et pour des raisons professionnelles, je suis allé à Guéret puis en Dordogne où j’ai signé au Stade Foyen en tant que joueur pendant 5 ou 6 saisons. J’ai aussi joué à Lalinde. Avec Vincent on a joué ensemble et connu une montée en fédérale 2. J’ai entraîné la première de Lalinde et Ste Foy avant l’épisode COVID. A ce moment-là, nous étions un trio : Philippe Bordenave, Vincent et moi. J’ai aussi été éducateur à Bègles et entraîné les juniors de Pessac et la une de Pessac Alouette. »
VF : « Avec Jean-Philippe, on est ami depuis 20 – 25 ans et on a beaucoup de similitudes au niveau rugby et dans l’approche de ce sport. »
Qu’ambitionne le Stade Foyen en termes de jeu ?
JPR : « On veut retrouver l’ADN du Stade Foyen. C’est-à-dire du jeu offensif. Il faut pour cela de l’assiduité, de l’envie collective et de la rigueur dans la manière de s’entraîner. On ne pourra pas avoir des ambitions de jeu si on n’a pas un groupe de 50 à 60 joueurs complètement impliqués. »
VF : « On s’approche des 60 joueurs, les gars sont présents. On était 44 lors du stage de cohésion. Certains ne pouvaient pas venir pour des raisons familiales ou professionnelles. Tout ceci est très positif en ce début de saison. On est sur un groupe réceptif à ce qu’on lui demande. »
Une descente n’est pas une chose facile à encaisser pour tout un club, dans quel état avez-vous trouvé ce groupe ?
JPR : « J’ai trouvé un groupe marqué psychologiquement. Certains étaient fatigués, usés, déçus des saisons précédentes. Depuis qu’on a repris, on a senti beaucoup d’envie et d’espoir. Les joueurs veulent se racheter et ils s’impliquent énormément. L’attitude adoptée est très satisfaisante. »
VF : « Ce qu’on leur propose semble leur correspondre. Le stage a encore une fois démontré de la grande rigueur. Ça va de paire avec le renouveau du stade. On a un nouveau club house. On a les mêmes maillots pour toutes les catégories. Cela devient très positif pour nous et les joueurs. La dynamique est bonne.»
L’effectif passé est-il conservé ?
JPR : « On a conservé 90% des joueurs et 12 juniors montent en seniors. C’est un nouveau souffle. On a 7 ou 8 arrivées qui permettent de compenser les départs en termes de nombre. C’est beaucoup d’anciens foyens. Il y a un renouveau et l’envie de faire remonter le club en fédérale 3.»
Justement, une montée en fédérale 3 est-elle envisageable dès cette saison ?
VF : « Remonter en fédérale 3 c’est jouable dans les faits dans le sens où il y 6 montées en Nouvelle-Aquitaine au lieu de 2 l’an dernier. Après, on n’a pas les tenants et aboutissants de qui va monter ou pas. Après, si seul le premier monte, forcément on est dix, tout le monde aura envie.»
JPR : « On va tout faire pour cela, mais ce serait présomptueux de dire qu’on sera en fédérale 3 la saison prochaine. C’est l’objectif du club, c’est certain. Issigeac est forcément le favori de la poule eu égard au gros recrutement qu’ils ont fait. Ils sont ambitieux avec des joueurs de National et de Fédérale 1. Sincèrement c’est une énorme équipe et on va chez eux pour le premier match. On fait profil bas.»
VF : « Lalinde, Mussidan sont des équipes qui connaissent bien ce niveau. Confluent sera aussi présent dans cette poule. Après, on ne connaît pas bien les équipes qui nous sont opposées. Issigeac, on en a entendu parlé tout l’été. On ne sous-estime personne. L’objectif est de se concentrer sur notre jeu, un jeu à la foyenne en faisant profil bas et en restant humble.»